Nick Wheeldon

My Head Is A Jukebox - Live, So Low at L'Archipel, Paris

Link to the article

L’Archipel, une des plus anciennes salles de cinéma de la capitale, propose depuis le début de l’année une programmation de concerts, assez variés, souvent à connotation folk. Quelques semaines après avoir découvert Peter Deaves dans ce même lieu, c’est avec un autre exilé anglais que nous avons rendez-vous aujourd’hui en la personne de Nick Wheeldon (de Sheffield). Ce dernier est un personnage dans notre petite scène indé parisienne, impliqué dans moult projets et groupes et également programmateur du bar musical La Pointe Lafayette. Nick Wheeldon donc se présente ce soir en solo équipé de sa seule guitare électrique hors d’âge et dont les nombreuses marques indiquent le vécu de l’instrument. La prestation du soir est pour le moins marquante et il n’est pas tout à fait certain que l’on ressorte indemne d’un tel set. Tout d’abord parce que Nick est le genre de musicien habité qui puise très loin en lui les ressources pour dégager une puissance vocale phénoménale quitte à littéralement hurler les émotions dans le micro. Il semble comme habité, sa version du folk (à la guitare électrique, son clair) est tout sauf limpide. C’est au creux des aspérités de son jeu de guitare que se dessine les mélodies. Un jeu assez aventureux, tout en dissonances. Les cordes battues assez sèchement et de grands déplacements, assez insensés, sur le manche apportent une dimension assez expérimentale aux chansons, pourtant écrites de manière classiques, et rendues sur scène à la manière d’un grand huit où les parties calmes alternent avec de brusques accélérations. L’univers de Nick est assez prenant, mélancolique, on en ressort bouleversé et hypnotisé. Un musicien fascinant.