Nick Wheeldon

Slow Show - Waiting For The Piano To Fall, Review

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Quinze mois à peine. C’est le temps qu’il a fallu à l’Anglais Nick Wheeldon pour donner suite au fabuleux Gift, son deuxième album sous son propre nom. Il nous revient cette fois avec un nouveau backing band tout aussi bon que le précédent (Demon Hosts): The Living Paintings.
Pour un musicien comme Wheeldon, il semblerait que sitôt enregistré, un disque appartient déjà au passé. De notre côté, on est à peine remis de son Gift, que l’Anglais enfonce le clou. Premier constat, Waiting For The Piano To Fall est beaucoup moins évident que son prédécesseur. Pourtant enregistré dans les mêmes conditions, le disque se mérite, et nécessite même plusieurs écoutes afin de se laisser apprécier à sa juste valeur. Un constat que l’on tire dès les premiers instants de l’album, avec « Stamping On The Daffodils », et son chant larmoyant (qui gagne encore en émotion en concert). Wheeldon et sa bande ne font pas de surplace, et si le folk/rock lo-fi du musicien est toujours d’actualité, il a eu la bonne idée de s’appliquer sur les arrangements avec notamment l’ajout d’un violon qui bonifie ses compositions. Le songwriter originaire de Sheffield n’a clairement pas perdu son savoir-faire, Waiting For The Piano To Fall est bourré de titres à la fois tubesques et poignants, tel « They’re Not Selling Flowers Around Here Anymore », « Isaak » ou »Black Madonna ». Puisque l’on est désormais familier du travail de l’Anglais, inutile de se lancer cette fois dans des comparatifs. Le songwriter exilé à Paris possède sa patte, et une façon de faire sacrément efficace.

Voilà, il est clairement inutile d’épiloguer ou d’argumenter deux paragraphes durant, Nick Wheeldon récidive en nous offrant un nouveau joyau, un disque de folk/rock d’une évidence rare, joué avec sincérité et chanté avec les tripes. Une fois de plus, on a devant nous la définition même du rock ‘n’ roll.